Le Parcours du patient
Résumé :
- Prescription médicale
- Simulation virtuelle (scanner)
- Gestion du dossier par l’équipe de physique : la dosimétrie
- Validation médicale de la planification de traitement
- Transfert des paramètres du traitement via le réseau vers appareil de traitement
- Mise en place au poste de traitement
La prescription médicale
Réunion de concertation pluridisciplinaire ou RCP
Plusieurs spécialités médicales impliquées par la prise en charge d’une pathologie le plus souvent cancéreuse
Participants : radiothérapeutes et médecins spécialistes, médecins radiologue, chirurgien…
Recommandation des bonnes pratiques cliniques
Références protocoles médicaux : SFRO, AAPM…
Objectifs : en fonction du stade de la tumeur trouver le meilleur traitement adéquat
- Tumeur en place : radiothérapie exclusive ou radiothérapie associée à des traitements (chimiothérapie, hormonothérapie)
- Tumeur retirée : radiothérapie complémentaire (complément à la chirurgie)
Définition de la prescription médicale en radiothérapie externe
Objectif de la radiothérapie :
- Détruire les cellules cancéreuses pour contrôler la maladie
- Préserver les cellules saines pour limiter les complications
Elle est établit par le radiothérapeute. Elle consiste à définir :
- Les volumes cibles à traiter à imagerie CT et imageries multimodales
- La dose à délivrer à chacun des volumes à radiothérapeute
- Les organes et tissus à protéger à dose limites aux OARs (organes à risques)
La définition de la dose relève uniquement de la compétence médicale
Elle associe obligatoirement la dose totale à l’étalement et au fractionnement.
La dose totale : dose délivrée de façon homogène dans l’ensemble du volume cible (PTV : volume clinique avec marge de sécurité). Elle est exprimée en Gray (entre 50 et 80) et 45 pour les territoires ganglionnaires.
L’étalement : durée totale du traitement entre la première et la dernière séance. Exprimée en nombre de jours ou semaines. Facteur temps important en radiobiologie car il complète la dose totale
Le fractionnement : complète l’étalement, précise le nombre de séances effective contenues dans la durée totale du traitement à dose/séance.
Consultation médicale
Consultation de mise en traitement
Les acteurs : radiothérapeute et assistante de consultation
Leurs rôles et objectifs :
- Contrôler le dossier médical du patient (compte rendu cliniques, historique de la maladie…)
- Donner des explications au patient sur les indications, les bénéfices/risques, les modalités et effets secondaires de son traitement
- Définir les modalités de traitement en radiothérapie en coordination avec les autres thérapeutiques
- Etablie la prescription sur la fiche de traitement du patient (la dose totale et le fractionnement)
- Expliquer au patient le déroulement du traitement
Consultation paramédical de pré traitement
Les acteurs : les manipulateurs expérimentés
Rôles :
- Se présenter, ainsi que les autres métiers du service en charge du patient
- Evaluation de la compréhension du patient
- Explication du déroulement de son traitement (nombre de séance, le déroulement d’une séance de radiothérapie)
- L’intérêt de la simulation
- Le rôle du service de physique
- Les modalités de son traitement
- Réinformer le patient des effets secondaires liés à la radiothérapie en fonction de la zone à irradier
- Repérer si le patient a besoin d’aide ou s’il exprime des inquiétudes
La simulation virtuelle
Définition : étape de la préparation du traitement qui fait varier à la prescription de traitement, à l’installation du patient, à l’acquisition des images en coupes et aux tracés des contours des volumes.
Quel est le but de la simulation ?
- Préparer les données nécessaires à la réalisation du traitement
- Délivrer la dose adéquate aux volumes cibles tout en épargnant au maximum les volumes sains
- Liée à la dosimétrie prévisionnelle des traitements
- La reproductibilité
- Lui expliquer qu’il ne faut pas bouger
Etapes :
- Acquisition des données du diagnostic, du bilan d’extension et détermination de l’objectif du traitement : curatif ou palliatif, zones à traiter …
- Choix de la position du traitement et reproductibilité de celle-ci par un moyen de contention approprié au traitement.
- Repérage des volumes cibles à traiter et des organes à risque. Contourage des volumes.
- Mise en place des faisceaux d’irradiation et obtention des images de référence (DRR).
- Acquisition des paramètres géométriques du traitement.
- Acquisition des données anatomiques du patient pour le calcul du temps de traitement de la distribution de dose.
Le choix du positionnement du patient
- Réalisé sous contrôle médical (le prescripteur).
- Il faut un patient bien informé, qu’il soit bien placé et qu’il soit confortable.
Centrage précis sur le volume planifié : confort du patient et immobilité.
Rendre accessible le territoire à traiter et écarter le structures saines : positionnement précis du patient (tête et membre) à difficile à reproduire.
Immobiliser le patient : contention : peut entrainer à écart de positionnement à erreur de centrage.
Intégrer la notion de reproductibilité.
Bilan :
- Le positionnement du patient dépend de la localisation tumorale
- Assurance d’une reproductibilité : moyen de contentions
- Assurance du confort du patient à éviter les mouvements indésirables durant traitement
- Surveiller le point du patient
Le choix des moyens de contention
Les contentions sont les mêmes au simulateur et dans les postes de traitement
Objectifs : reproductibilité + confort du patient
- Tête : masque 3 points (ne tient que la tête) ou 5 points (tient aussi les épaules).
- Thorax : contention qui lève les bras.
- Seins : plan incliné, lever les bras pour dégager la glande mammaire.
- Pelvis : calle au niveau des genoux, support en bout de pied.
- Contention sous vide pour les enfants.
L’acquisition des données anatomiques
Les images de référence
Définition : les images de références représentent des informations anatomiques qui vont permettre le contourage des volumes et le calcul dosimétrique.
Outils de simulation virtuelle
Le simulateur standard permet d’obtenir des images en 2D de coupes tomographiques :
- Position de traitement respectée
- Résolution spatiale et contraste < scanner
- Temps d’acquisition plus long
Le simulateur de maintenant : imagerie scanner 3D :
Image de référence en RT = imagerie tridimensionnelle (3D) acquise avec un scanner dédié à la radiothérapie. Images scanner transférées à logiciel de simulation virtuelle.
Avantages :
- Bonne résolution spatiale à des coupes très fines (2-mm)
- Délinéation des volumes cibles et OARs
- Utilité pour le calcul dosimétrique dans des volumes petits et en 3D
- Permet un calcul prenant en compte les hétérogénéités des tissus
- Temps d’acquisition court donc moins d’artéfacts de mouvement
- Restitue les contours sans déformation
- Génère images virtuelles (DRR) utilisées pour la vérification du positionnement du patient
Acquisition des images pour RT différent des acquisitions des images pour le diagnostic.
Images complémentaires
Aident au recalage, fusion et contourage des volumes ciblés
IRM : information anatomique, bonne résolution spatiale et bon contraste
Inconvénients :
- Distorsion géométrique
- Difficultés d’exploitation des densités
Intérêt : recalage avec l’image de référence
TEP : images fonctionnelle ou biologique
Intérêt : précision des contours des volumes « cibles » pour certaines localisations à pulmonaires (nodules)
Simulation virtuelle
Simulation virtuelle immédiate : on détermine directement l’isocentre (point fixe correspondant à l’entrecroisement de l’axe de rotation du bras et de l’axe du faisceau, directement lié à la géométrie de l’appareil).
- Le contourage est généralement différé
- Localisation simple
Simulation virtuelle différée : transférée ensuite
- Le contourage et la balistique sont effectués ultérieurement sur les consoles de SV
- Outils de visualisations 3D
Outils de la SV :
Module 3D dynamique :
Ordinateur capable de récupérer une série de coupes scanner (coupes transverses ou axiales) et de reconstruire le patient en 3 dimensions. On a alors accès aux structures internes du patient et on peut dessiner tous les volumes nécessaires à la simulation (volume tumoral, organes à risques)
Représentation en temps réel du volume cible
Beams’s Eye View
Cette fonction permet de visualiser les différents volumes
Le patient est vu comme si l’œil se trouvait à la place de la source de rayonnement. Les dimensions de la forme du faisceau peuvent être ajustées.
DRR : Ce sont des radiographies générées informatiquement par projection de « lignes » de RX au travers d’un série de coupes scanner d’un patient.
L’avantage des DRR / aux radiographies d’un simulateur c’est que l’on peut éliminer une partie du patient lors de la reconstruction et mieux visualiser la partie intéressante
Résumé : une DRR est la superposition du BEV et de la radiographie classique correspondante.
A la fin de la simulation virtuelle :
Transfert des images avec les contours anatomiques +/- balistique vers les consoles de calcul dosimétrique.
Etude dosimétrique
Outils indispensables en dosimétrie :
- Les images 3D de références acquises lors de la simulation (avec le scanner dédié à la RT)
- Les contours des volumes cibles et des OARs réalisés sur la station SV
Le système de planification de traitement ou TPS = logiciel de dosimétrie prévisionnelle à permet un calcul prévisionnel des distributions de dose au sein du patient grâce à l’imagerie 3D.
Objectifs du TPS :
- Permet la segmentation
- Choix de la balistique de traitement : angulation des faisceaux ou utilisation de celle réalisée lors de la SV
- Calcul de la distribution de dose
- Optimisation : homogénéité, pondérations des faisceaux, calculs des HDV…
Participants :
Les physiciens médicaux :
- Configuration du logiciel de TPS et validation à partir des mesures physiques
- Validation et mise en place des protocoles dosimétriques utilisés en routine
- Contrôles Qualités obligatoire et périodique des accélérateurs et de ses accessoires
- Calcul et validation des dosimétries
Les dosimétristes/manipulateurs :
- Calcul dosimétrique
- Aide le physicien à la validation de dosimétries et au CQ (contrôle qualité)
1ère étape : segmentation des volumes et prescription définit par le médecin
Sur les images récupérées du scanner les volumes « cibles » et OARs sont contourés ou importés du logiciel de SV.
La prescription de dose établie par le médecin précise la dose à délivrer aux volumes cibles et des doses « limites » à ne pas dépasser aux organes critiques.
2ème étape : choix du type de rayonnement, énergie et balistique
Choix du type de rayonnement/énergie : électrons ou photons en fonction de la profondeur de traitement et de la présence de l’hétérogénéité des tissus traversés
Choix de la balistique d’irradiation : étape importante facilitée par l’utilisation du BEV à trouver l’angle sous lequel on peut séparer au mieux le volume cible des organes à risque. Dans la majorité des cas, l’angulation des faisceaux est prédéfinie par des protocoles et le BEV sert à adapter la taille du faisceau et à définir les caches.
Choix de la forme du champ d’irradiation à l’aide de caches ou du MLC (collimateur multilames) à éviter OAR.
3ème étape : choix d’accessoire faisceaux
Les différents modificateurs de faisceaux à notre disposition sont : les caches, les bolus, les compensateurs, les filtres en coin, la modulation d’intensité (cf cours modificateurs de faisceau/technologies innovantes)
4ème étape : calcul dosimétrique
Etape simultanée et interactive avec le choix de la balistique. Une bonne balistique est celle qui va donner la dose la plus homogène possible dans le volume cible tout en limitant aux maximum la dose reçue par les tissus sains.
5ème étape : étude histogramme dose volume ou HDV et validation médicale
L’examen de la répartition de dose et des histogrammes dose-volume et des éléments d’appréciation de la qualité d’une planification. S’il reste un choix entre plusieurs techniques, il faut retenir la plus simple et la plus reproductible.
- Planification approuvée par le médecin prescripteur.
- Il faut que 95% du volume, reçoit 95% de la dose.
- Respecter les limites de dose prescrite pour les OARs (inférieur à 50% de la dose).
6ème étape : validation de la planification de traitement
Constitution du dossier de traitement :
Impression des données techniques de la fiche de traitement = elle résume tous les paramètres nécessaire au traitement : identité, pathologie, but de la radiothérapie, prescription médicale, appareil de traitement, contention…
Elle est indispensable à chaque séance de traitement.
- Impression des DRR de chaque faisceau d’irradiation
- Double calcul des Unité Moniteur
UM : unité arbitraire d’affichage de la grandeur mesurée par les chambres d’ionisation d’un accélérateur linéaire. (Exemple : 1 Gy = 100 UM)
Préparation des mesures de dosimétrie in vivo (DIV)
Mise sur le réseau informatique (R&V) propre à la RT des données en vue du traitement du patient.
7ème étape : transfert de la planification de traitement via le réseau
Une fois la dosimétrie faite par le médecin, le physicien est chargé de transférer les paramètres de la planification de traitement vers l’appareil de traitement via le réseau.
- Utilisation du Record&Verify ou système d’enregistrement et de contrôle des paramètres.
Rôles :
- Garantir l’enregistrement de l’ensemble des paramètres réellement mis en œuvre lors de chaque séance de traitement ; des doses délivrées et des images de positionnement.
- Le contrôle automatique des paramètres réels de traitements. Ils sont comparés à ceux définis lors de l’élaboration du plan de traitement.
Mise en place du patient au poste de traitement
La mise en place du patient a pour objectif de placer le patient sous l’appareil de traitement dans les mêmes conditions que la SV.
Les détails du positionnement du patient et des contentions utilisées sont retranscrites dans la fiche de traitement du patient. La vérification de la fiche de traitement (contrôles des paramètres…) de chaque patient est réalisée avant la MP. A partir des paramètres transférés via le réseau, le manipulateur pourra réaliser la MP à vérification par images du positionnement du patient.
Les participants : médecin prescripteur et les manipulateurs.
Rôles des manips :
- Accueil du patient
- Explication du déroulement de cette séance au patient
- Installation du patient identique à la simulation (alignement lasers ; contention…)
- A partir du plan de traitement + images de référence transférées : vérification du positionnement du patient SV.
Les manipulateurs mettent en place le patient sous l’appareil de traitement avec des moyens de contention.
La projection des lasers et du champ lumineux permettent aux manips un repositionnement du patient et un centrage identique à la SV à Reproductibilité
Les manips réalisent ensuite un contrôle du positionnement par imagerie :
- Une acquisition des images de contrôle (IC) orthogonale (ANT-LAT). Pour contrôler le positionnement il faut toujours des clichés orthogonaux.
- Un recalage anatomique / images de REF (DDR).
- Appliquent les corrections nécessaires pour retrouver la position identique à celle de l’acquisition des images lors de la SV.
A faire valider par le médecin
Traitement du patient
Avant tout traitement du patient
- VALIDATION médicale du Plan de traitement + clichés de la MP
- Double vérification du temps de traitement et/ou UM par physicien et manipulateur au poste de traitement
Première séance de traitement
Lors de la 1ère séance, vérification de l’exactitude du transfert du plan de traitement entre le R&V et l’accélérateur
Lors de la 1ère séance, mesure de la dose à l’entrée par dosimétrie in vivo (DIV)
Lors de chaque séance enregistrement du temps du traitement et dose délivrée par faisceau et inscription sur la fiche de traitement
Plus ou moins IC du positionnement hebdomadaire/quotidien
Séance de traitement quotidienne
Lors de chaque séance, enregistrement du temps de traitement, et dose délivrée/faisceau au niveau du R&V
Plus ou moins IC du positionnement hebdomadaire/quotidien a validé par le médecin
Consultation médicale hebdomadaire : surveillance des effets secondaires, contrôle de la dose reçue et vérification des imageries de contrôle
Consultation de fin de traitement
- Vérification de la dose totale délivrée à R&V + fiche de traitement
- Interrogation du patient sur le vécu du traitement en RT
- Toxicité ou non ?
- Informer le patient du suivi
Bilan du parcours et RT externe
La préparation du plan de traitement est complexe et dépend du parc technique.
De nos jours, les techniques deviennent de plus en plus complexes à besoin de formation.
Plusieurs participants avec des responsabilités différents :
- Le médecin spécialiste en RT à décideur de la prescription d’un traitement (dose totale, fractionnement et étalement)
- Le physicien médical à garant de la dose délivrée au patient
- Le manipulateur à garant du bon déroulement d’un traitement
Plusieurs intervenants = source multiple d’erreurs !!
Nécessité protocoles + critères de bonnes pratiques
Quelles sont les erreurs susceptibles d’entraîner ?
Un accident d’irradiation et pendant quelle étape peuvent-elles apparaître ?
- Décalage, centrage par rapport à l’isocentre.
Est-ce qu’il existe une étape dans la préparation d’un traitement RT externe plus importante que les autres ?
Données informatiques et réseau
Le réseau d’enregistrement et de vérification des paramètres (R&V) permet la communication entre les différentes stations de travail de radiothérapie. Il est avant tout le support du dossier du patient lors de son cheminement au sein du service de radiothérapie. Il est aussi un maillon essentiel de la prévention des risques en radiothérapie.
Le réseau du service de radiothérapie doit assurer le transfert et la vérification des données du patient entre les principaux éléments du service de radiothérapie. A partir de ce moment, tout le dossier est lié à un numéro d’identification unique (id patient).
Ce réseau constitue alors le support numérique pour le dossier et doit être à tout moment accessible, à jour et fidèle au traitement prescrit.
Le physicien médical doit effectuer une vérification de ces transferts faisant un contrôle qualité. Le bon fonctionnement de ce réseau permet de diminuer les erreurs systématiques (erreur de transcription de l’information), et la diminution des erreurs aléatoires au cours des traitements (i.e. approximations, troncature de valeurs UM).
Généralités
Les réseaux départementaux au sein de l’hôpital
Le système d’information hospitalier (SIH ou HIS)
Le système d’information de radiologie (SIR ou RIS), les premiers à se développer
Le système d’information de RadioThérapie (SIRT), dont le développement est devenu incontournable depuis le milieu des années 90. Les liens réseaux sont devenus possibles grâce à la définition de standards de recommandation et normale, au niveau international, et de leur généralisation progressive : Dicom, Dicom-RT…
DICOM : type de fichiers transférés appelés RT images quand c’est des images, RT dose quand c’est de la dose, RT structures set quand c’est des contours des structures anatomiques, RT treatment record à ficher que tous les jours le patient aura pour enregistrer sa dose (c’est ça qui nous permettra la traçabilité).
Lien NCR entre le système de planification et l’accélérateur et doit être considéré comme l’élément central de la communication en RT. Son rôle central dans l’enregistrement et la vérification des paramètres est une fiabilité exemplaire.
Le système de R&V est destiné à éviter un certain nombres d’erreurs de saisie qui pourraient s’avérer très graves pour le patient.
Le système d’information en radiothérapie (SIRT)/R&V
Les objectifs : fournir à chaque étape de l’organisation de la mise en œuvre d’un soin de radiothérapie l’ensemble des informations nécessaire à la bonne exécution de chaque fonction.
Les matériels devant communiquer :
- Appareils d’imagerie (scanner, IRM, TEP…)
- Simulateur (scanner, simulateur de faisceaux)
- Systèmes de repérage Lasers externes liés aux appareils d’imagerie (scanner, TEP, IRM….)
- Accélérateurs linéaires d’électrons
- Stations de planification des traitements : dosimétrie, simulation virtuelle
- Stations d’évaluation des traitements
- Stations d’imagerie portale MV ou RX embarquée
Un serveur et un ensemble de PC équipés d’un ensemble de logiciels permettant de communiquer avec différents matériels.
Les besoins, justification :
Prendre en charge la gestion et le contrôle de l’ensemble des paramètres intervenant dans le déroulement des traitements : gestion de la dose délivrée jusqu’au compte rendu final de traitement
Transférer automatiquement un nombre de paramètres de plus en plus importants :
- Du fait de l’accroissement de la complexité des machines de traitement qui implique un accroissement du nombre de paramètres liés au traitement
- Du fait de l’accroissement de la complexité des balistiques du traitement
Gestion des images
Protocole de communication :
Le protocole DICOM RT est propre au service de Radiothérapie il contient des ports supplémentaires pour la transmission de données comme celles décrites ci-dessous :
- RT Image : images DRR, imagerie portale
- RT Dose : distribution de dose calculée sur le TPS
- RT Structure Set : contours des structures anatomiques
- RT Plan : géométrie des faisceaux, quantité d’UM, observations positionnement
- RT Treatment Record : suivi des traitements, évite de refaire une séance
Les appareils de traitements : cobalt, accélérateur linéaire de particules
Historique
RT externe : au radium. Avant on utilisait des bombes de radium, placés à distance de la peau.
RT conventionnelle : développement des tubes RX pour produire des faisceaux plus énergétiques donc plus pénétrants. L’accélération des électrons dans un tube sous le seul effet de la différence de potentiel présente des limites technologiques.
Accélérateur à particules : on augmente en énergie à 1er cyclotron inventé par Ernest Orlando en 1930. Produit des partis d’HE sans HT à invention pour la RT de HE.
Télécobalthérapie : le cobalt n’est plus utilisé en France au profit des accès linéaire d’électrons.
Accélérateur de nouvelle génération : volonté d’optimiser les traitements à accélérateurs linéaire à particules.
Appareil de télécobalthérapie
Les appareils contiennent une source de cobalt 60 qui émet des photons gamma d’E moyenne 1,25 MeV. Utilisé pour traitements de cancers : de la tête, du cou, du sein et des membres. Ces appareils sont maintenant remplacés par des accès linéaires fournissant des E de 4-6 MV.
Source constituée d’empilement de disques et se présente sous forme d’un cylindre de 2 cm de diamètre à compromis entre activité acceptable et la pénombre géométrique faible. Rayon gamma utilisé pour le traitement résulte de la désintégration du Cobalt 60.
Accélérateurs linéaires
2 sortes d’accès de particules sont destinées à une utilisation thérapeutique :
- Les accès linéaires d’électrons (LINACS)
- Les accès de particules lourdes qui sont utilisés pour certaines indications particulières et la recherche : 3 unités en fonctionnement en France
- Synchrocyclotron au CPO (centre de proton thérapie d’Orsay)
- Cyclotron au CERI
- Grand accélérateur national d’ions lourds GANIL (Caen)
- Cyclotron biomédical du Centre Antoine Lacassagne (Nice) utilisé pour la neutronthérapie et protonthérapie
Les différents éléments : canon à électrons, section accélératrice et chambres monitrices, collimateur, table de traitement, imagerie portale, accessoires.
1) Synoptique des accélérateurs
Les accélérateurs linéaires d’e- sont composés de plusieurs structures, chacune ayant un rôle bien défini :
- Le canon à électrons où les électrons sont produits
- Une portion où les e- sont regroupés en paquets
- La section accélératrice dans laquelle transitent les e- et l’onde électromagnétique
- Le système de production de l’onde électromagnétique
- Des dispositifs assurant l’alimentation et le contrôle du système
- Des équipements assurant la création et l’entretien sous vide
- Des dispositifs qui génèrent des faisceaux d’e- ou de photons
- Des instruments de mesures afin de garantir la qualité des faisceaux : chambre moniteur
Production des électrons : canon à électrons
C’est un système de production des électrons fondé sur l’effet thermoélectronique et l’accélération des e- dans une structure comparable à un tube cathodique. Le tube très résistant contient plusieurs éléments : la cathode, l’anode et une grille de commande.
La cathode : relié au pôle négatif de Haute Tension, c’est une plaque de tungstène chauffée par un filament spiralé, porté à incandescence par effet Joule (effet thermique se produisant lors du passage du courant dans un conducteur) à production des électrons.
L’anode : plaque porté à un potentiel supérieur à la cathode, attire les électrons et leur passage vers la partie suivante par le trou central.
La grille de commande : située entre la cathode et l’anode, règle l’intensité du faisceau et le focalise vers l’anode.
La cavité de groupement des électrons
Cette cavité permet de regrouper des e- en paquets sur une petite longueur avant de rentrer dans la section accélératrice. Ce regroupement est réalisé grâce au champ électrique à sélection les e- avant la section accélératrice.
- Quand le champ électrique est nul à vitesse d’électrons n’est pas modifiée
- Quand le champ électrique est négatif à électrons ralentis
- Quand le champ électrique est positif à électrons accélérés
Cette cavité permet la modulation et l’augmentation progressive de la vitesse des e- traduit par la modulation de la densité et de leur énergie.
La section accélératrice
Caractéristiques géométriques :
Cylindre métallique = guide d’onde, diamètre de 20 à 30cm adaptée aux fréquences.
Longueur de la cavité = longueur d’onde de l’onde. Exemple : fréquence de 3000 MHz associé à la longueur d’onde de 10 cm (Lambda= C/v = 3.108/ 3.109= 0,1 m).
Les caractéristiques géométriques sont déterminantes pour la propagation de l’onde et pour l’accélération des électrons.
Elle permet aux électrons d’atteindre des E de l’ordre du MeV par l’intermédiaire d’une onde d’HF. Elle permet le passage simultané des ondes d’HF et des électrons avec un transfert d’énergie de l’onde vers les électrons à l’accélération de ceux-ci.
Comment est produite l’onde hyperfréquence ?
Le magnétron (1930) est un tube à vide dans lequel des e- sont soumis à un champ magnétique afin de modifier leur trajectoire à permet d’obtenir un courant de très HF. Cette onde sera ensuite prélevée et guidée vers la section accélératrice. Il faut le changer tous les ans.
Le Klystron, il est plus puissant que le magnétron, permet la production de rayonnements plus énergétiques à indiquées pour les accélérateurs médicaux.
La déviation et tri des électrons
Pourquoi dévier le faisceau d’e- en sortie de la section accélératrice ?
Focaliser : système d’électro-aimants qui impose au faisceau une boucle de 270° afin de donner une direction perpendiculaire au faisceau à son arrivée.
Cette déviation assure les modifications de trajectoires pour focaliser les e- sur un axe bien défini (passage d’un faisceau horizontal à vertical)
Trier : la déviation à 270° + le champ magnétique + fente d’énergie à permettent de sélectionner en énergie les e- afin d’obtenir un faisceau d’e- d’énergie plus uniforme.
La fente d’énergie (fenêtre de sortie) permet de sélectionner des électrons à définir l’énergie souhaitée !
2 positions possibles :
- fente étroite à ça nous permet de travailler en régime électrons
- fente large à régime photons
Genèse des faisceaux de traitement
Mode électrons
Utilisation d’un faisceau d’e- ayant l’énergie et la direction souhaitée pour le traitement après le passage de la fenêtre de sortie. Ce faisceau doit convenir pour le traitement d’un volume à élargissement du faisceau selon 2 procédés :
- Système de balayage : 2 paires d’électroaimants imposent au faisceau un balayage selon 2 directions (avantage : aucune interaction des électrons avec des matériaux).
- Système à diffusion : utilise de fines lamelles de métal d’épaisseur uniforme créant la diffusion des électrons à élargissement du faisceau.
Mode photons
Comment produire des photons ?
Interposer une cible de tungstène (barillet) dans le faisceau d’électrons accélérés. Le barillet (cible) se trouve après la fenêtre de sortie. (Electrons à Cible à Photons). Les caractéristiques du faisceau de photons (intensité, énergie) dépendent :
- Energie des électrons
- Epaisseur de la cible
- Des matériaux constituant la cible
Energie des photons exprimés à MégaVolt (tension accélératrice)
MeV : électrons KeV : photons
Quelles sont les particularités du faisceau de photons ?
L’homogénéité du faisceau est très importante afin d’assurer une bonne distribution dosimétrique à assurée par un cône égalisateur placé sur le trajet des photons. Après la cible, le faisceau n’est pas homogène (au centre des photons plus énergétiques donc plus pénétrants).
Objectif du cône égalisateur : atténuer les photons de façon décroissante les photons de l’axe vers les bords.
Contrôle des faisceaux : chambre moniteur
Utiliser un accès dédié au traitement de patient nécessite des CONTROLES surtout à la sortie du faisceau avant d’atteindre le patient.
La qualité du faisceau en sortie est assurée par 2 chambres moniteur plates. Elles ont pour objectifs :
- De mesurer la dose à Unité Moniteur : UM/temps de traitement. 1 UM = 1 cGy
- De contrôler les débits de dose
- De contrôler l’homogénéité du faisceau de sortie
- De contrôler la symétrie du faisceau de sortie
Il y en a deux car il en faut toujours une au cas où une lâche.
Géométrie des faisceaux
La géométrie des faisceaux est définie grâce à la présence de collimateur primaire appelés mâchoires X et Y. Ce système permet de diriger le rayonnement utile pour le traitement du patient et d’absorber le reste : radioprotection du patient. Le collimateur délimite le faisceau par son architecture pyramidale fixe et par les 2 paires de mâchoires X et Y afin de réaliser les dimensions voulues.
Dans une fiche de traitement il faut : le nom du faisceau, l’énergie, taille de champ X et Y, collimateur secondaire MLC, accessoire (filtre 30°).
Les MLC ne sont présents que dans un seul sens (en X), le collimateur secondaire permet de nous conformer à la tumeur.
Pour plus de précision, des collimateurs secondaires focalisés sont utilisés afin de se conformer au mieux au volume cible : collimateurs multi lames (MLC). Le MLC est indépendant des collimateurs primaires et permet :
- Technique conformationelle, modulation d’intensité
- Mouvement mécanique indépendant de chaque lame commandé par l’ordinateur
- Plusieurs modèles : 40,60, 80 ou 120 lames de largeur de 0,2 ; 0,5 ou 1 cm.
Pas de MLC en mode électrons. Pour les faisceaux d’électrons à des applicateurs sont utilisés pour conformer ces faisceaux.
La table de traitement
- Plan dur, gradué selon l’axe z (pour fixer les éventuelles contentions)
- Matériel composite « transparent » pour éviter le rayonnement diffusé
- Possibilité de mouvements en 6 degrés de liberté
- Possibilité du contrôle et déplacement automatique à partir des paramètres déterminés lors d’une SV directe ou calculés à partir d’une opération de matching des images de contrôle (portales ou IGRT)
L’imagerie portale
- Permet le contrôle du positionnement du patient par rapport aux images DRRs
- Images numériques obtenues avec les faisceaux de traitement à imagerie MV
Désavantages : faible contraste, détecteurs coûteux
- La sensibilité du détecteur détermine la qualité de l’image
- Traitement de l’image permettant choisir la fenêtre de visualisation
Trois types de détecteurs :
- A écran fluorescent couplé à une caméra CCD
- Aux chambres d’ionisation
- Au silicium amorphe
Les accessoires
Filtres en coins (photons)
- Permet modifier la distribution de dose
- Valeur de l’angle (donnée par rapport à l’inclinaison de l’isodose) ≠ l’angle physique
3 types :
- Manuels (15°, 30°, 45° et 60°)
- Intégrés dans la tête de l’accélérateur (filtre 60°), présence partielle dans le fx d’irradiation qui donne l’angle du filtre
- Mobiles, crée par le mouvement d’une mâchoire
Appareils à Rayons X pour l’imagerie
L’objectif est :
- Assurer, garantir un bon repositionnement
- Vérifier que le patient est bien positionné avant de démarrer l’irradiation
- Vérifier que le patient reste bien positionner pendant l’irradiation
Quels sont les moyens utilisés en RT pour la réalisation d’imagerie (RX) ?
Film, imagerie portable, imagerie embarquée, imagerie kV indépendant.
Les films
Source : photons d’HE (MV)
Détecteur : couple écran- film
- Technologie analogiqueAssociation couple écran renforçateur + film sensible au RX
- Couple contenu dans une cassette
- Films en voie de disparition (utilisation lourde : besoin d’une développeuse, image non numérisée …)
Imagerie portale : deux types
- Couple écran-caméra (beam view siemens) : système CCD + écran scintillateur
Source : photons de Haute Energie
Détecteur : capteur CCD associé à un écran fluorescent.
- Matrice au silicium amorphe (Portal aS 500, aS 1000 Varian): système détecteur au silicium amorphe.
Principe de fonctionnement
- Exposition du scintillateur Phosphore à émission photon lumineux proportionnel à l’E incidente
- Conversion en charge électrique des photons lumineux par les photodiodes
- Courant électronique généré par les photodiodes est point par point proportionnel à l’E incidente à signal électrique à image.
Imagerie embarquée
L’imagerie kV-IP (image portale)
Source : tube à RX
Détecteur : système CP, monté sur 2 bras robotisés, acquisition d’image numérique, acquisition en mode fluoroscopique.
Rapidité de réalisation.
Précision :
- En osseux équivalente aux images portales avec superposition /DRR
- Repositionnement sur volume cible si des marqueurs sont implantés
L’imagerie kV-CBCT
Source : tube RX (50 kV à 140 kV)
Détecteur : Capteur plan
- Mode d’acquisition tomographie : en faisceau large
- Visualisation des tissus et repositionnement 3D du volume cible
- Attention à la dose !!!!
- Recalage des tissus mous : recalage kV-CBCT et scanner de stimulation
Imagerie MV CBCT
Source : accès MV
Détecteur : imageur portale
Contrôles quotidiens envisageable avec prise en compte de la dose.
Qualité d’image : contraste MV moins bon mais suffisant pour repositionnement quotidien + images de meilleure qualité si prothèse
Mode d’acquis tomographie : en faisceau large MV
Imagerie KCV Indépendant
2 tubes RX dans la salle + marqueurs infrarouge couplés à un système d’imagerie kV placés dans la salle.
Objectifs : contrôle du positionnement et ajustement du positionnement avant et pendant l’irradiation.
Positionnement basé sur les structures osseuses
- Nécessite l’implantation de marqueurs radio opaques
- Elimine l’imprécision causée par les mouvements de la peau
BILAN
- Objectif de l’imagerie 2D (MV/kV)
- Contraste MV< kV mais suffisant pour repositionnement osseux quotidien
- Vérification du positionnement du patient par imagerie de contrôle avant irradiation
- Contrôle de la position de l’isocentre
- Utilisation de l’imagerie avant chaque séance pour corriger le défaut de positionnement du patient
- Utilisation de l’imagerie pendant le traitement : IGRT