LES NEVROSES
Définition : maladie de la personnalité. Le sujet a conscience de ses troubles et de ses difficultés. Elles sont gênantes dans la vie quotidienne du patient. Entrainent des troubles mineurs des conduites sociales. Il existe plusieurs personnalités névrotiques.
Les principaux symptômes névrotiques
- Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
- Asthénie (plus marquée au réveil, s’améliore dans la journée)
- Anxiété ou angoisse
- Perturbation activité sexuelle (baisse de la libido, difficultés de réalisation de l’acte)
- Troubles hypochondriaques
- Troubles des conduites alimentaires (anorexie, boulimie)
- Tendance à l’agressivité
Les principaux mécanismes de défenses névrotiques
- Le refoulement
- Le déplacement
- L’identification
- L’annulation
Classification des névroses :
La névrose d’angoisse
Les symptômes :
- Angoisse (anxiété comme symptôme isolé) = ou « peur sans objet » ou « sentiment pénible d’attente », « sentiment d’un danger imprévu ou mal définissable »
- Attaque d’angoisse : angoisse libre, flottante
- Manifestation corporelle/somatique : troubles cardiovasculaire (tachycardie, bouffée de chaleur…), respiratoire (dyspnée…), digestif (diarrhée…), douleurs multiples (dysésthésies…)
Les complications :
- Dépression
- Tentative de suicide
- Hypochondriaque
- Conversion hystérique
Le diagnostic différentiel :
- Ne pas confondre avec des réelles affections organiques
- Toujours procéder à un examen clinique et parfois radiologique
La névrose phobique
L’angoisse :
- Se déplace vers un Objet/situation (de caractère non dangereux)
- Disparaissent en dehors de cette situation (d’où les conduites d’évitement)
- Indépendant du contrôle volontaire ++
Symptômes :
- Agoraphobie, claustrophobie, éreutophobie (angoisse de rougir)
- Dysmorphophobie (peur d’avoir une déformation), nosophobie (peur d’avoir une maladie)
- Peur des animaux
Complications :
- Cette phobie incontrôlable peut engendrer une perte dans les relations sociales et professionnelles
- Risque de dépression, de suicide (cas particulier de la phobie d’impulsion : peur de faire quelque chose qu’on ne veut pas faire…)
La névrose hystérique
- Touche plus souvent les femmes
- L’angoisse est déplacée vers le corps (on parle de névrose à conversion somatique)
- Ce type de névrose est le plus efficace des mécanismes de défense contre l’angoisse.
Complications :
- Conversion hystérique pour rechercher un bénéfice secondaire soit affectif soit précuniaire
Diagnostic différentiel :
- Toujours rechercher une atteinte organique par des examens complémentaire (neurologique, IRM, EEG, Scanner)
Les symptômes :
- Crise de nerf, crises tétaniformes, évanouissement
- Atteintes motrices ou sensitives
- Troubles de la mémoire et de la vigilance (états seconds)
- Inhibition intellectuelle
- Cathiemo-phrénose (grossesse nerveuse)
La névrose obsessionnelle
- C’est la plus grave, car handicapante
- Cette fois, l’angoisse est déplacée vers les contenus psychiques
- Prédominance des ruminations obsédantes
Les symptômes :
- Obsession phobique : crainte phobique car existe en dehors de l’Objet
- Obsession idéative : folie du doute
- Obsession impulsives : craintes de commettre un acte irréversible
Les complications :
- Compulsions et rites : il s’agit de moyens ou d’actes de défense auquel le sujet se sent contraint
- Gestes acceptés avec le formalisme d’un rite (Ex : du lavage, des vérifications plusieurs fois par jour…)
LES TROUBLES DE L’HUMEUR
Dépression névrotico-réactionnelle
Les critères :
- Pas de facteurs héréditaires
- Toujours réactionnelle (deuil, angoisse, maladie)
- En continuité avec la personnalité antérieure
- Sémiologie variable (surtout le matin – idem anxiété !)
- Maintien du contact avec la réalité
- Le malade chercher de l’aide, il accuse les autres, il a une conduite suicidaire pour faire appel de son mal être.
Dépression mélancolique
Les critères :
- Facteur héréditaire important
- Pas (rare) de facteur réactionnel
- Rupture avec l’existence extérieure
- Sémiologie franche qui continue d’évoluer si rien n’est fait
- Perte de contact avec la réalité
- Malade replié sur lui-même, il s’accuse, il a une conduite suicidaire camouflée
Trouble Bipolaire = psychose maniaco-dépressive
- Phases : accès maniaque / dépressifs.
- Dysthymie primaire, endogène, fréquente
- Apparait vers 20ans
- Notion d’hérédité et de personnalité pré-morbide
Accès maniaque :
Symptômes : excitation, exaltation de l’humeur, hyperactivité désordonnée, désinhibition et discours semi délirant
Accès mélancolique :
- Symptômes : état dépressif avec tristesse, et souffrance intérieure
- Sujet inhibé, mutique, et somnolent
- Douleur morale, perte d’intérêt, ralentissement psychomoteur, anorexie, troubles du sommeil
- Altération des fonctions cognitives
LES PSYCHOSES
Définition : Elles impliquent des troubles graves du comportement
La malade n’est pas consciente de son état
Il existe des personnalités psychotiques :
- Schizoïde
- Paranoïaque
- Cyclothymique
Psychoses délirantes aigues (BDA)
- Arrive chez des sujets jeunes (20 à 30ans).
- Schéma clinique :
- Bouffées délirantes aigues, avec hallucinations
- Survenant de manière brutale sous la forme de percussion, de grandeur, et d’influence
- L’humeur est altéré, le sujet est confus, obnubilé
L’évolution :
- Episode disparait en quelques semaines
- Récidive souvent
- Peu se transformer et évoluer vers une schizophrénie ou un délire chroniqu
Les différentes psychoses chroniques
Le délire chronique :
- C’est la croyance inébranlable à une conception fausse de la réalité = inaccessible à la critique ou à la persuasion.
- Sujet dit psychotique : dégénération d’une partie de la réalité avec rejet de la responsabilité sur autrui ou contexte
La paranoïa :
- Caractère associant : hypertrophie du Moi, méfiance, orgueil, psycho-rigidité, fausseté du jugement
- Puis…Délire structuré : interprétatif, systématisé, logique, vécu en plein lucidité. Ex : inventeur délirants, quérulents processifs, idéalistes…
- Pas de dissociation, ni Auto.mental, pas d’hallucination.
La psychose hallucinatoire chronique (PHC) :
- Souvent après 60-65ans, prédominance féminine
- Délire riche hallucinatoire (verbales, auditives et cénesthésiques=tactile++)
- Présence d’un automatisme mental sensitivo-sensoriel et moteur
- Pas de dissociation (mais souvent constitution parano)
La schizophrénie :
Schéma clinique :
- Touche le sujet jeune 16-30ans (lycéen, étudiant…)
- 1% de la population générale, 50% malades psychiatrie.
Trouble du comportement dominé par :
- Processus de dissociation (dislocation de la personnalité)
- Discordance avec ambivalence (termes ou actes contradictoires)
- Angoisse de morcellement (esprit/corps qui se divise en plusieurs morceaux)
- Signe du miroir (impression de se voir comme quelqu’un d’extérieur à lui-même)
- Idées délirantes et hallucinations
- Automatisme mental
- Troubles graves de la personnalité
Troubles du cours de la pensée :
- Diffluence
- Persévérations (verbales, psychiques…)
- Barrages
- Incapacités à utiliser les connaissances (pertes des liaisons logiques)
- Rationalisme morbide
Différentes catégories de cette maladie selon les symptômes
L’ARRIÉRATION MENTALE
Le retard mental se caractérise, chez un individu, par une insuffisance de développement voire un arrêt de développement des facultés intellectuelles.
Le terme arriération, en psychologie, désigne la faiblesse intellectuelle par rapport à la normalité pour l’âge, dont l’évaluation peut être obtenue grâce au quotient intellectuel (Q.I.).
LES TROUBLES CARACTERIELS
Trouble de la personnalité limite | Instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects
Impulsivité prononcée. |
Personnalité antisociale | Irrespect et violation des droits des autres.
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Personnalité histrionique (hystérique) | Émotivité et quête d’attention excessives. |
Personnalité narcissique | Caractère pompeux, besoin d’admiration et manque d’empathie. |
Personnalité évitante | Inhibition sociale, sentiment d’inadéquation et hypersensibilité à une évaluation négative. |
Personnalité dépendante | Comportement de soumission et d’accrochage associé à un besoin excessif qu’on s’occupe de la personne. |
Personnalité schizoïde | Détachement des relations sociales et éventail restreint d’expression émotionnelle. |
Personnalité paranoïaque | Méfiance et suspicion par lesquelles les motifs des autres sont interprétés comme étant malveillants. |
Personnalité obsessionnelle-compulsive | Préoccupation concernant la discipline, perfectionnisme et contrôle. |
Personnalité schizotypique | Malaise aigu dans les relations étroites, distorsions cognitives ou perceptuelles et excentricités du comportement. |
LA TOXICOMANIE
La toxicomanie est une consommation abusive de substances, par exemple l’alcool, le tabac, les amphétamines, la caféine, le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne, les hallucinogènes, le LSD, la méthadone, etc., ou une dépendance physique ou psychologique à ces substances. La toxicomanie est associée à la santé mentale, mais n’est pas considérée comme une « maladie mentale ».
Les gens consomment de l’alcool ou des drogues pour toutes sortes de raisons, entre autres, pour se détendre, pour diminuer les inhibitions, pour des pratiques religieuses ou pour s’intégrer à un groupe. Souvent, ils ne développent pas de problème de consommation. Toutefois, la consommation devient problématique lorsqu’elle entraîne des conséquences néfastes et qu’il y a une perte de contrôle. Ces problèmes doivent être abordés et peuvent être traités.
Les problèmes de jeu sont des habitudes de jeu (que la personne s’adonne à des jeux de hasard ou d’adresse) qui entraînent des conséquences néfastes sur le travail, les études ou autres activités, la santé mentale ou physique, la situation financière, la réputation ou les relations avec la famille ou les amis.