Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

PSYCHOLOGIE DE LA SANTE

La psychologie de la santé n’est pas à proprement parler une branche de la psychologie. Ce domaine regroupe des concepts relatifs à la manière dont l’individu gère ses difficultés en faisant appel à des stratégies conscientes ou inconscientes

Mécanismes de défense psychologiques ou somatisation, qui agissent en dehors du champ de la conscience, alors que le coping est une stratégie volontaire.

L’objectif de ses stratégies est de préserver un équilibre entre ce qui survient et la façon dont on le vit.

Santé

La santé, tout comme la maladie, est un état subjectif

Définition de la santé : état complet de bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en l’absence de la maladie ou d’infirmité – proposé par l’OMS en 1978

Avantages de cette définition :

Propose une vision globale de la santé : l’homme n’est pas considéré seulement dans son état physiologique ou biologique mais également sous des aspects psychiques et social. Elle offre une vision positive de la santé : signifie qu’il n’est pas suffisant de ne pas avoir de maladie diagnostiquée pour être en bonne santé.

Mais cette définition présente également quelques inconvénients :

Elle démédicalise la santé et en fait un état de « bien-être », qui est une notion totalement subjective. C’est alors le sujet qui peut se définir, ou non, en bonne santé. Cela peut conduire à des incohérences. Par ailleurs la définition de l’OMS induit un caractère « statique » à cause du terme « état ». Or la santé est en réalisé d’avantage un processus qui se déroule dans le temps, qu’un état statique est immuable.

Déterminant de la santé

Ce sont les éléments qui ont une influence sur la santé ils se divisent en différents facteurs :

  • Les déterminants liés aux comportements individuels : consommation d’alcool, de drogues…
  • Les facteurs culturels : représentation et comportement liés à ce représentation des individus vis-à-vis de la santé ou de la maladie
  • Les facteurs sanitaires : ils révèlent tout d’abord de ce qui se rapporte au système de santé, de l’accès aux soins, à l’organisation du système de soins, aux connaissances médicales. Concerne aussi l’individu lui-même, sur le plan génétique, physiologique, morphologique et psychique
  • Les facteurs politiques : cadre législatif et réglementaire
  • Les facteurs socio-économiques : relatifs au niveau de richesse de la population, à la qualité de l’habitat, au niveau d’urbanisation, à la situation de l’emploi
  • Les facteurs démographiques
  • Les facteurs écologiques : qualité de l’air, de l’eau, contrôle des rejets industriels et agricoles

La qualité de vie :

Définition de l’OMS en 1994 : la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lequel il vit, et relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes

è La qualité de vie apparait donc comme un concept plus large que celui de la santé. Il est structuré autour de 5 dimensions :

  • L’état physique : autonomie, capacité à interagir avec son environnement, capacités fonctionnelles
  • Les sensations somatiques : symptômes, douleurs, conséquences de traumatismes
  • L’état psychologique : stabilité émotionnelle, capacité à résister au stress, humeur, capacité relationnelle
  • Le statut social : place sociale et satisfaction par rapport à cette place, réseau social, famille, travail
  • Les aspects matériels : satisfaction vis-à-vis du revenu, du domicile, du lieu de vie, ect…

La maladie :

Définition : l’appréhension occidentale de la maladie (i.e. essentiellement biologique et liée à un agent stresseur) n’est pas universelle. A d’autres époques et dans d’autres espaces culturels, elle est liée à d’autres modèles explicatifs.

Aujourd’hui dans notre société, la maladie correspond à un dérèglement organique consécutif à une agression. L’objectif du médecin est donc d’identifier l’organe maladie ainsi que l’agent pathogène (diagnostic) puis, dans un second temps de détruire l’agent pathogène et de réparer l’organe atteint.

Les deux modèles explicatifs de la maladie : ces deux modèles relèvent de ce que l’on nomme des théories profanes :

  • Le modèle exogène : où la maladie est causée par un agent externe. Dans nos sociétés occidentales, cet agent est d’origine biologique (virus, bactérie) ou environnementale (pollution, alimentation, accident, relation à l’autre…). Dans d’autres sociétés, il peut être imputé à un ensorcellement, à la vengeance d’un animal totem ou d’un dieu.
  • Le modèle endogène : dans ce cadre, la maladie trouve sa cause à l’intérieur du sujet, en lien avec des facteurs génétiques ou héréditaires, une destinée, un caractère ou encore une fragilité particulière.

Le traitement : tout comme la maladie il existe deux traitements :

  • Le modèle exogène : c’est un modèle soustractif qui consiste à enlever ce qui crée la maladie. C’est le modèle occidental, allopathique, centré sur la maladie.
  • Le modèle endogène : c’est un modèle qui s’intéresse à la globalité de l’individu et qui vise à le renforcer pour mieux résister ou éviter la maladie. C’est le modèle homéopathique, qui consiste à ajouter une dose infinitésimale d’un agent qui provoque un symptôme identique à l’agent pathogène.

La souffrance :

La douleur est un phénomène perceptif fonctionnel. C’est un signal d’alarme physiologique qui permet la mise en œuvre de réactions de défense et de protection. C’est grâce à la douleur ressentie que l’on retire la main de feu, évitant ainsi des lésions graves. On distingue 2 types de douleur.

  • Les douleurs par excès de nociception : ce sont les douleurs classiques. Elles sont provoquées par la mise en œuvre des voies neurophysiologique de la douleur à travers les récepteurs nociceptifs, qui sont de petites arborescences nerveuses présentes dans pratiquement tous les tissus de l’organisme.
  • Les douleurs par défaut d’inhibition : ce sont les douleurs liées à l’atteinte d’u nerf périphérique, lors d’une amputation, par exemple. Ces douleurs sont le résultat de l’altération des systèmes inhibiteurs.

La souffrance est une expérience subjective. En plus de ses aspects physiques, elle inclut des dimensions psychiques, émotionnelles, existentielles. C’est la manière dont est vécue la douleur par un sujet.

Une expérience douloureuse peut provoquer des souffrances différentes en fonction de la manière dont sera vécue l’expérience, des retentissements (rapport intensité/temps). Si la douleur peut s’estomper grâce à un traitement chimique, la souffrance nécessite une élaboration psychique, la reprise de l’espoir, le réconfort d’être accompagné, d’être entendu.

Aspects culturels de la douleur : dans le christianisme, du moyen-âge jusqu’à la renaissance, la douleur est une valeur fondamentale. Elle rapproche du martyre du christ et donc de dieu.  Souffrir c’était le rachat de ses fautes à dieu. C’est une marque de piété. Cette conception de la douleur s’est estompée avec l’affaiblissement de l’empreinte religieuse dans les sociétés occidentales.

La douleur morale : elle renvoie à la douleur physique. C’est une effraction intense et localisée qui génère de la sidération psychique. La douleur morale du mélancolique ne lui permet plus de penser, son intensité paralyse toute activité psychique. Besoin de la présence d’un tiers bienveillant et de l’introduction du sens sur l’expérience vécue pour réamorcer un travail d’élaboration psychique (pensée), permettant de transformer la douleur en souffrance.

Expression de la douleur et de la souffrance : elle est codifiée culturellement. Un décès est un évènement douloureux dans toutes les cultures, mais cet évènement est vécu dans la discrétion et le silence en occident, alors qu’il fait l’objet de manifestations bruyantes dans d’autres parties du monde.La plainte est l’expression de la douleur, c’est donc l’amorce de la souffrance. C’est une mise en actes ou en mots de la douleur et, à ce titre, elle comprend un travail d’élaboration.

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

STRATEGIE FACE A LA MALADIE ET AU STRESS

Le contrôle : ce concept fait référence aux possibilités d’intervention et de maîtrise d’un individu sur une situation donnée

Le contrôle passe tout d’abord par des facteurs situationnels tels que :

  • L’information dont dispose le sujet qui lui permet d’interpréter la situation
  • La possibilité de choisir entre différentes réponses possibles face à la situation
  • Les possibilités dont il dispose, d’agir à la situation

Ces données sont objectives ; mais le contrôle d’un individu sur une situation dépend aussi beaucoup de la manière dont, subjectivement, il perçoit sa capacité d’agir sur la situation. On parle alors de contrôle perçu.

Le coping (l’ajustement)

Terme qui dérive du verbe anglais « to cope », faire, face, affronter, venir à bout. Définition canonique du coping : « ensemble des efforts cognitif et comportementaux destinés) maitriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externe qui menacent ou dépassent les ressources de l’individu »

Il relève de la psychologie cognitive, décrivant les cognitions relatives aux comportements utilisés pour faire face à une situation difficile et permettant de réduire l’anxiété.

Ajustement

  • Déterminant du coping :

Déterminants dispositionnels : ce sont les facteurs personnels d’un individu, liés à sa capacité à faire face au stress, ils sont liés à son histoire, à sa personnalité, à ses ressources personnelles, à l’aide qu’il peut solliciter de son environnement.

Déterminant situationnels

  • Stratégie de coping :

Centré sur le problème : faire face au problème planifier une réponse, rechercher un soutien social (actif).

Coping évitant : correspond au choix de ne rien faire) la résignation, l’inhibition, le fatalisme

Coping centré sur l’émotion : ces stratégies visent à réduire le stress en détournant son attention, en réinterprétant positivement la situation, en évitant de considérer les effets du problème, en déniant le problème, en cherchant un support religieux, idéologique ou substitutif (alcool, drogue…).

 

Efficacité : une stratégie de coping est efficace si elle permet à l’individu de maitriser la situation ou de diminuer son impact sur son bien-être. Le coping actif, centré sur le problème est efficace si la situation est effectivement contrôlable.

Le soutien social perçu : définit l’impact subjectif de l’aide apportée par l’entourage d’un individu et son niveau de satisfaction vis-à-vis de l’aide qu’il s’attendait à recevoir. Notion à distinguer du soutien social reçu.

Cette perception par une personne, de l’aide qu’elle reçoit et de la disponibilité de cette aide a un impact sur sa capacité à gérer une situation stressante.

Le concept de soutien se définit par 4 dimensions :

  • Le soutien social émotionnel : disponibilité, bienveillance, proximité affective du réseau de soutien
  • Le soutien d’estime : relatif à la qualité de l’image de soi que lui renvoie son entourage
  • Le soutien informatif : ce sont les infos ou els avis qui vont aider le sujet à gérer la situation dans laquelle il se trouve en difficulté
  • Le soutien matériel et financier

 

La résilience : le phénomène qui consiste à dépasser une épreuve et voir éventuellement à la transformer. C’est un terme emprunté à la physique des matériaux qui désigne la propriété d’un métal à retrouver se force initiale après déformation.

  • En psycho : capacité d’un individu à faire face à une difficulté de manière et efficace et susceptible de lui permettre de développer une meilleure capacité à réagir aux difficultés.

C’est Boris Cyrulnik qui à développer en France le concept de résilience à partir de l’observation des survivants des camps de concentration notamment.

Facteurs de résilience, il en existe 3 qui contribuent à développer ce phénomène :

  • Facteurs individuels :

Compétence cognitives (intelligence, talents et compétences personnelles)

Sentiments de compétences personnelles (estime de soi, maturité, capacité d’introspection…)

Habileté de résolutions de problèmes : capacité à planifier ses actions, autonomie

Capacité à retrouver du soutien (compétences relationnelles, sociabilité, empathie, altruisme)

Capacité à gérer le stress

  • Facteurs familiaux :

Soutien familial

Sentiment de solidarité familiale

Développement, pendant l’enfance d’un attachement s’écure

  • Facteurs de soutien

Disponibilité de personnes aidantes

Présence de réseaux d’aide formels (système de santé, aide social…) ou informels

Objectif du soignant : c’est aider le patient pour lui retirer son image de victime. Permet de donner du sens et combattre le traumatisme.

Différentes choses à faire pour le soignant :

  • L’accueil : avoir un contact bienveillant dès le début. Permettre à l’autre de raconter son histoire à permet de comprendre le patient et le soulage
  • Etre disponible,
  • Résister aux dénis, à l’agressivité, à tous le comportement contreproductif que peut émettre le patient.
  • La reconstruction : partie qui consiste pour la victime de retrouver son estime de soi. Transformer le traumatisme et une expérience nouvelle.
Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

RELATION

Notion d’activité ou une situation. Il faut deux personnes susceptibles d’interagir entre elles. Notion de dépendance ou d’influence réciproque. L’activité est consciente ce qui implique une interdépendance et une interaction avec le milieu.

Modalité de pratique : comment deux personnes communiquent où se fréquentent.

 

Le sens de cette relation va dépendre du contexte. Relation de soin pour nous, le lien va s’exprimer selon une dimension :

  • Sociale (notion de positionnement, de prise en considération de l’environnement social de la personne soignée – le soignant à toujours le positionnement – le soigné dépend de son âge, de son soin, son niveau d’études…)
  • Humaine (notion d’affects, d’ordre psychologique donc émotionnel et personnel, notion d’individualité)
  • Educative (le soignant apporte quelque chose à un soigné – quand on est soigné on est ignorant de ce que l’on a – il y a donc une éducation par le soignant)

Il y a différents types de relations entre le soignant et le soigné ; elles sont à distingués les unes des autres ou sont concomitante :

Maternage

Définition : la façon de s’occuper d’une personne comme une mère qui s’occupe de son enfant.

  • Répondre au bon moment et à différents besoins personnels
  • Cette notion est liée à la relation de dépendance
  • Peut donner lieu à une forme de régression et donc celle-ci peut amener à un comportement infantile de la part du patient

Dépendance

Définition : Incapacité à répondre de façon partielle ou totale à ses propres besoins ni à ses propres règles. On peut dépendre de quelque chose de matériel ou d’humain.

  • Point de vue physique ou psychologique,
  • Si les deux à neurologique.

≠ Autonomie

Définition : Avoir ses propres lois et être capable de répondre à ses propres besoins.

La régression arrive quand on passe de l’autonomie à la dépendance. Donc la maladie d’une personne peut rendre le patient vulnérable, fragile et donc dépendant. Certaines indications thérapeutiques peuvent faire perdre une liberté, donc une autonomie au patient, et alors perdre peut-être sa dignité.

  • Eviter l’infantilisation et l’autorité

Autorité

  • La tenue (vêtement / pyjama)
  • La connaissance (connaissance / ignorance)
  • Santé (santé / maladie)
  • Autonomie (autonomie / dépendance)
  • Mobilité (mobilité / isolement)
  • Lieu (professionnel / amateur)
  • Décision (décide / subit)

Educative

Il faut proposer au patient des connaissances, des comportements qui vont lui permettre d’être acteur de sa guérison et faire les choses correctement pour son bien

Coopération

Celle qui se met en place entre le soignant et le soigné lorsqu’ils se sont mi d’accord sur le traitement

Acceptation (processus pour que le soin soit mis en œuvre)

Pyramide de Maslow (du haut vers le bas) :

  • Accomplissement (identité)
  • Estime de soi
  • Appartenance
  • Sécurité
  • Besoins fondamentaux

On ne peut satisfaire un besoin que si l’autre est satisfait (du bas vers le haut)

Expérience de Milgram

  • Chaise électrique
  • 1 comédien
  • 1 médecin
  • 1 comédien

Le civil obéit à l’autorité du médecin. Face à l’autorité l’esprit critique est mis à mal. En tant que soignant il ne faut pas se poser comme autoritaire face au patient. Il faut lui donner le choix de prendre ou pas son traitement

Les différents modes de communication

Biocidique

« bio » = « vie » ; « cide » = « destruction »

  • Mépris
  • Violence
  • Humiliation
  • Dévalorisation

 

Biostastique

  • Limite la vie
  • Silence
  • Mécanique
  • Systématique

 

Biopacif

  • Etre indifférent

Bioactif

  • Qui soutient la vie
  • Il y a un encouragement

Biogéntique

  • Qui produit la vie
  • Il y a une relation chaleureuse et d’aide qui permet au patient de se régénérer

 

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

AGRESSIVITE ET VIOLENCE

Le terme agressivité vient du latin « ad gradere » qui signifie « marcher vers ». Le suffixe « ite » de « item », « semblable » vient de signifiant aller vers l’autre.

Pour la psychanalyse, l’agressivité est un moyen d’action, une capacité d’adaptation. C’est un instinct élémentaire (comme la faim ou la sexualité), au service du vivant et de la satisfaction des besoins.

L’agressivité est à la base de l’affirmation de soi, du développement du sujet, de la motivation, de la réactivité aux évènements, de la socialisation, mais peut être aussi être tournée vers la destructivité de l’autre ou de soi-même. L’agressivité n’est donc ni bonne ni mauvaise, c’est une énergie qui permet de prendre sa place dans son environnement. On sait que l’agressivité négative peut se transformer en agressivité positive.

Agressivité et agression

L’agression est une mise en acte de l’agressivité sur un mode négatif. Elle peut aller de la micro agression (moquerie, jugement de valeur ect…), à l’agression majeure, qui vise à détruire l’autre en passant par l’agression ordinaire (menace, insulte, colère, gifle ect…).

La manifestation d’une certaine agressivité n’implique pas nécessairement une agression. Défendre un point de vue contre un groupe nécessite une bonne dose d’agressivité (positive) mais peut ne pas donner lieu à une agression.

Différencier violence et agressivité

Ce qui les différencie, c’est la place accordée à l’autre.

L’agressivité considère nécessairement l’autre même si c’est pour le surpasser ou l’attaquer. L’autre doit résister au mouvement agressif afin de pouvoir participer (en la reconnaissant) à la victoire du sujet agressif.

La violence en revanche, vise à projeter vers l’extérieur un ressenti insupportable à l’intérieur. C’est un mouvement défensif mis en œuvre par le psychisme pour évacuer une tension qui n’est plus tolérable.

Mécanismes interactionnels de la violence

Le passage à l’acte violent suscite des mécanismes psychologiques automatiques qui modifient l’espace relationnel entre les protagonistes.

Condensation et nucléarisation : les deux personnes qui entrent dans une interaction violente rétrécissent leur champ relationnel, ce qui les entraine à se centrer exclusivement sur ce qui semble poser problème, c’est la condensation

Parallèlement à ce rétrécissement de leur champ relationnel, les protagonistes voient augmenter la charge pulsionnelle qui les anime : de plus en plus d’énergie doit circuler dans un espace de plus en plus restreint, c’est la nucléarisation

Réactions spéculaires : les situations violentes ont tendance à entrainer, chez celui qui les subit, une réaction du même type, c’est-à-dire une exacerbation pulsionnelle et un recours au passage à l’acte (colère, cris, injures…)

  • Contamination psychique qui repose sur un mécanisme que l’on nomme « identification projective ». La réflexion, l’attente, le recul ne sont plus possibles

Attaque des capacités de pensée : cette contamination mutuelle sidère les capacités de penser chez les deux sujets, la prise en compte de l’autre et l’ouverture vers lui n’est plus possible

Distorsion de la temporalité : tout délai devient impossible, l’immédiateté est la règle, il n’y a plus d’espace pour la réflexion

Points importants

  • L’agressivité est la base de l’affirmation de soi. On obtient une certaine motivation grâce à elle.
  • La Violence est un mouvement défensif interne mis en œuvre par le psychisme pour provoquer une violence intolérable.

 

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

LES AFFECTS

Ce sont des états psychiques cliniques élémentaires qui caractérisent un vécu. C’est une impression ou un ressenti. C’est un élément constitutif de la pulsion.

Les émotions correspondent à une modification de l’état affectif. La plupart du temps elles sont incontrôlées. Une émotion peut se voir sous différent plan :

  • Physiologique (accélération rythme cardiaque, contraction musculaire, rythme respiratoire…)
  • Cognitif (ensemble de pensée à une autre ensemble de pensée)
  • Comportemental (à la suite d’une émotion on peut fuir, pleurer, rire, être agressif)

Au départ les émotions sont des processus biologiques mais leurs manifestations sont contraintes socialement et culturellement. Une émotion se déclenche de façon automatique, souvent sa durée est brève et son déroulement est stéréotyper (donne une alerte sans avoir à passer par du système conscient), permet de préserver l’individu. L’émotion après avoir été ressenti laisse place à une part affective qu’on appelle sentiment.

Le sentiment c’est l’expérience mentale qui est privée d’une émotion. Il est d’ordre cognitif. Il est dirigé vers l’intérieur du sujet. Le sentiment est traduit par un état, il est moins intense qu’une émotion mais il est plus stable, plus durable.

Une sensation reste somatique, reconnu par les 5 sens, elle est dans le présent. Alors que l’émotion peut jouer avec le temps, on peut penser à quelque chose du passé. Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaise en soi. Elles permettent l’adaptation de l’individu dans la société. Elle représente une forme d’intelligence préverbale, et fonctionne de manière inconsciente.

  • La charge émotionnelle
  • La tension
  • Une décharge
  • Un équilibre

Selon les personnes c’est phase là sont vécu différemment. Ce qui est universelle c’est la capacité à se décharger. A force de vouloir canaliser ses tensions, on craque.

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

ANXIETE ET ANGOISSE

Définition

Trouble psychique se caractérisant par la crainte de la survenue d’un danger réel ou imaginaire. L’angoisse est une forme d’anxiété marquée dans laquelle sont associées des réactions psychiques et somatiques.

L’angoisse et l’anxiété ne sont pas pathologiques en soi. C’est leur persistance, leur impact sur l’existence du sujet e leur association a d’autres signes qui peuvent en faire un symptôme. Pour la psychanalyse, l’angoisse est la manifestation d’un conflit intrapsychique.

Gestion de l’angoisse et mécanismes de défense

Place de l’angoisse dans le fonctionnement psychique est le résultat d’une gestion mal maitrisée de l’énergie pulsionnelle.

La physiologie humaine tout comme le rapport du sujet au monde génèrent une énergie qui est à la base de se capacité à agir, mais qui doit être maitrisée pour s’exprimer dans des comportements socialisés.

Passe par les méandres (tourments) du psychisme à travers les autres instances internes et en particulier le Ca et le Surmoi.

  • Le Ca sert à stocker toute cette énergie
  • Le Surmoi sert à filtrer son arrivée dans le Moi

L’énergie contenue dans le Ca pousse en permanence pour être libérée et ainsi soulager le psychisme de la pression qu’elle génère. Le Surmoi interdit ou conditionne cette libération aux exigences du monde extérieur.

  • Si l’énergie contenue dans le Ca est mal canalisée, elle poussera le sujet à des comportements mal tolérés socialement
  • Si le Surmoi est trop rigide, il ne laissera filtrer que peu d’énergie. Cette dernière devra trouver d’autres voix pour s’épancher, elle le fera dans des comportements aberrants et inutiles (phobies, rituels, …).

Grandes lignées pathologiques et angoisse pathologique

Il existe trois structures psychopathologiques auxquelles correspondent trois types d’angoisse.

Angoisse de morcellement de la psychose

Les troubles précoces de la relation de l’enfant à son environnement ne lui ont pas permis d’accéder à la différenciation soi/non soi. Il vit dans une indistinction entre ses limites et celles du monde extérieur, schéma et image corporels sont mal structurés.

Angoisse de perte de l’état limite

La structuration limite renvoie à une incapacité à accepter les pertes. L’autre représente ici un objet d’étayage indispensable dont il est dépendant, on parle d’incomplétude. Le sujet en état limite passe d’objet d’étayage en objet d’étayage au fur et à mesure que les objets déçoivent. Incapable de s’auto-suffire, il doit toujours trouver quelqu’un ou quelque chose sur quoi s’appuyer.  Sans appui externe, la personne limite s’effondre dans la dépression.

 

Angoisse de castration de la névrose

Elle se manifeste sous la forme d’une angoisse de culpabilité ou d’échec. Le sujet névrosé se trouve sous l’emprise s’un Surmoi très puissant qui lui interdit l’accès au plaisir, à la satisfaction liée à la jouissance et à la réussite. Soit le névrosé s’interdit tout plaisir et toute réussite, soit il ne parvient pas à en profiter, car il est entrainé dans une fuite en avant ou une culpabilité réactionnelle qui lui gâche toute expérience positive.

Mécanisme de défense

C’est un processus psychique élaboré par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure permettant de lutter contre l’angoisse. Il protège le Moi des exigences pulsionnelles du Ca, mais aussi et surtout de l’angoisse suscitée par les conflits entre les différentes instances du psychisme. Le mécanisme de défense fonctionne de manière inconsciente et non volontaire, mais ils ne sont pas les signes de troubles psychologiques car ils sont indispensables à l’aide psychique de chaque individu. Ils ont pour fonction d’aider le Moi à gérer les tensions internes du au pulsions du Ca. Ils sont là pour l’intégration du sujet au monde, et responsable de la conscience. (Ex : le Dénigrement, le délire). Le sujet peut toutefois ne pas souffrir d’une pathologie mais se servir d’un mécanisme de défense suite à un choc intense.

Points importants :

  • Anxiété : trouble psychique caractérisé par la crainte réelle ou imaginaire
  • Angoisse : forme d’anxiété, plus marquée ou sont associés des sommations psychiques et somatiques
  • Mécanisme de défense : processus pas conscients qui permettent de lutter contre l’angoisse

 

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

L’APPROCHE PSYCHOSOMATIQUE DE LA MALADIE

Rapport indissociable entre le corps et l’esprit :

De toute façon la perception du corps est forcément par essence psychosomatique (psycho = âme, soma =corps).  C’est le rapport de cause à effet du corps et de l’esprit, ils interagissent chacun entre eux. Il y a quelque chose en moi qui m’indique que j’ai mal, et c’est mon esprit qui dit à mon corps qu’il ressent. La maladie doit être traduite psychiquement pour être éprouvée. (Ex : quand on dort on ne ressent pas qu’on a mal).

Le corps biologique fait partie du soi total. La personnalité n’est donc pas que psychique.  Il n’y a pas de dualité corps esprit mais une unité. L’approche psychosomatique de la maladie permet d’inscrire cette dernière dans une conception globale du sujet. Le corps ne peut pas être soigné sans prendre en compte l’esprit.

L’approche psychosomatique cherche donc à considérer le sujet par ses deux approches. (Ex : hypertension artérielle). Lorsque ces troubles en question n’ont pas de trouble organique identifiables sont intéressant d’analyser pour trouver les troubles psychiques, autant pour le médecin que pour le malade. L’impact physiologique des émotions fait référence à ce modèle-là. Pour traiter une maladie psychosomatique il faut que la maladie soit chronique.  L’accumulation de difficulté mal gérée sur le plan psychologique peut entrainer une maladie psychosomatique.

Le stress comme conception physiologique

Concept au sens physiologique : un syndrome général d’adaptation. C’est une façon pour l’organisme de répondre à une agression venant de l’environnement (réel ou perçu comme situation de danger). Mais il permet d’adaptation aux changements. Suite de réaction endocrinienne, tel que la sécrétion de cortisol ou d’adrénaline, et l’activation du système nerveux sympathique qui entraine des réactions viscérales.

Le stress se décompose en 3 phases :

  • Une alarme (survient juste après l’exposition à l’agent stresseur), permet au sujet de réagir en le mettant sous tension.
  • Phase de résistance (mobilisation dans le temps, des ressources hormonales permettant d’y résister).
  • Phase d’épuisement (survient si les ressources du sujet sont épuisées à la fin de la confrontation)

Le stress n’est pas négatif en soi, c’est une réaction de mobilisation de l’organisme qui permet de le rendre plus efficace. Par exemple la production d’adrénaline créer une vasodilation, une hyperventilation, une hypoglycémie.

Le stress peut générer des réactions somatiques par des réactions neurohormonales. La modification du stress reste une science inexacte. On a tous un stress différent : une force vitale plus ou moins grand, d’organe plus ou moins performant. Nous n’avons pas tous les mêmes capacités à réagir au stress. L’intensité, la durée … sont des facteurs influant sur le stress.

Le stress chronique est nocif pour l’organisme. Pour qu’il y ai un stress chronique il faut une situation permanente. Provoque des insomnies, des problèmes cognitifs, diminution de la mémoire, de la motivation, de la créativité. Des problèmes émotionnels, des refoulements. Effondrement de la valeur personnelle. Le stress chronique peut donc être lui-même dit comme une maladie psychosomatique (atteint le mental, le physique).

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

LA PSYCHOLOGIE ANALYTIQUE

La psychanalyse est l’œuvre de Freud, même si elle a été depuis plus d’un siècle vu par d’autre auteur.

Elle postule que le sujet, dans sa relation aux autres et à lui-même, est soumis à des stimulations, des demandes et qu’il cherche, au-delà de la conscience et de ses tendances spontanées, des solutions. Quand ne trouve pas de réponse adaptée, réponse mal adaptée et couteuse pour sa personnalité à symptôme.

  • Les troubles psychiques sont des manifestations d’une difficulté du sujet sans son rapport à lui-même et au monde. L’expression du symptôme renvoie à une problématique actuelle mais aussi rappel symbolique d’une situation de détresse antérieure.

Approche thérapeutique de la psychanalyse consiste à organiser dans un cadre spécifique une aide, pour permettre à la pensée de la personne en difficulté de se déployer.

  • Prise de conscience à l’aide de psychanalyste et mise à distance des éléments non conscients, mise en paroles et en actes de certaines tendances et ré-expérimentation avec le thérapeute à transfert. Le fait de verbaliser soulage la personne de la souffrance imposée par le symptôme.

Fonctionnement psychique normal selon le point de vue psychanalytique

L’individu normal parvient à gérer ses tensions internes de manière assez économique pour ne pas en souffrir et pour se montrer efficace dans sa vie sociale et familiale (le sujet normal n’est donc pas exempt de tension voir de souffrance).

  • Psychanalyse : 3 démarches complémentaires

Démarche descriptive

Définit la structure du psychisme

  • Première topique (inconscient – préconscient – conscient)
  • Seconde topique (Ca – Moi – Surmoi)
Première topique

Chaque élément de la première topique a ses limites propres, sa fonction et son énergie

  • Censures, protection du conscient des excitations stockées dans l’inconscient

Inconscient : siège des pulsions innées et de tous les désirs et souvenir refoulés

Préconscient : siège des opérations mentales disponibles (registre de la pensée)

Conscient : système en relation avec l’extérieur et les sensations internes

Seconde topique

Pour compléter le premier composé de ce que Freud appelle les instances :

Ca : réservoir d’énergie de l’individu ; forces inconscientes qui le poussent à agie

Surmoi : se conduit progressivement dans la confrontation et la prise en compte du sujet aux interdits sociaux qu’il intériorise (Surmoi = juge)

Moi : instance qui assure la cohérence de la personne et son adaptation au monde : arbitre entre les poussées du Ca et les interdits du Surmoi

L’équilibre relatif entre ces 3 instances est la clé de l’équilibre psychologique.

Démarche dynamique : compréhension du fonctionnement psychique, s’appuie sur la notion d’énergie

Inconscient est considéré comme une sorte de réservoir stockant l’énergie générée par l’ébullition pulsionnelle et par les excitations issues de l’environnement. Le psychisme cherche alors en permanence à diminuer cette tension désagréable en libérant une partie de l’énergie accumulée.

Libération par des satisfactions substitutives à travers les actes manqués, les lapsus, les rêves ou les symptômes. Freud a appelé cela « retour non pathologique du refoulé »

Une pulsion est une force biologique et psychique qui agit de façon permanente. Induit un état de tension et oriente le sujet vers un but, réduire la tension, par le biais d’un objet spécifique. Les pulsions sont les moteurs de l’existence. Elles ont 3 composantes :

  • Une source (c’est l’excitation dont la base est somatique = corps)
  • Un but
  • Un objet (ce qui va servir à atteindre le but)

Une pulsion est composée de 2 aspects :

  • Un affect (expression qualitative de la pulsion)
  • Une représentation (acte de pensée, idée, image)

Démarche économique

Considère essentiellement le rapport de force énergétique sui existe à l’intérieur de psychisme. Ce rapport de force se situe entre les différences instances de l’appareil psychique

Le fonctionnement psychologique normal consiste en permanence à transformer les poussés pulsionnelles pour les rendre acceptables par l’environnement social : c’est le travail de la pensée.

Relation d’objet

Ou « relation objectale » est la relation qu’entretient un individu avec l’objet vers lequel se tournent ses pulsions, c’est-à-dire le monde extérieur, ou monde objectif, en opposition avec le monde subjectif de sujet.

 

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

DEVELOPPEMENT COGNITIF

Jean Piaget est au développement intellectuel ce que Freud est au développement psychoaffectif son travail a servi de base à beaucoup d’autres développements toujours pertinents aujourd’hui. Pour Piaget, l’intelligence est une forme d’adaptation au monde à prolongement de l’adaptation biologique.

Il se construit progressivement grâce à des contacts répétés avec l’environnement et évolue par stades. Ce sont des paliers de structuration de l’appareil intellectuel dans lesquels le stade précédent est intégré. Le mécanisme d’adaptation correspond à un équilibre entre le sujet et le milieu à travers 4 facteurs :

La maturation biologique du système nerveux, en particulier.

L’environnement matériel, qui procure au sujet, des possibilités infinies d’expériences : manipulation d’objets, abstractions.

L’environnement social, qui lui offre des possibilités d’interactions diversifiés.

L’équilibration, qui assure la coordination entre les trois facteurs précédents et permet au sujet de prendre en compte les obstacles présentés par son environnement en se modifiant de manière autonome. Ce mécanisme est celui qui caractérise le mieux le modèle de développement intellectuel.

L’équilibration

Correspond à la mise en tension de deux mécanismes complémentaires : l’assimilation et l’accommodation

L’assimilation : intérioriser une action sous la forme d’un modèle d’action (expérience réussie)

L’accommodation : les capacités de l’enfant sont vite dépassées par les obstacles que le monde produit en permanence (objet trop éloigné, trop lourd, trop gros…). Modification de l’enfant en vue de s’adapter aux exigences de la situation. Il va enrichir ses options aussi bien physiques que mental.

  • L’intelligence (adaptation au monde) se développe progressivement par l’expérience et par ajustement des possibilités de l’enfant aux contraintes externes

Chaque obstacle qui dépasse les capacités de l’enfant crée un déséquilibre que l’accommodation vient compenser. C’est donc dans l’interaction avec le milieu que se développe l’intelligence.

Il y a dans le développement cognitif des Schèmes d’action : c’est un modèle d’action transposable et généralisable. C’est ce qui peut se généraliser dans l’action, se répéter dans des circonstances semblables ou analogues.

Différents stades de l’intelligence

Stade de l’intelligence sensorimotrice (naissance à 2ans)

Au début l’intelligence est essentiellement pratique : l’enfant découvre le monde et s’y adapte par la perception et le mouvement. Ne dispose pas encore du langage, ni de la possibilité de représentation.

Naissance à 1 mois : réflexes innés qui dominent l’activité

1 mois à 4 mois : les premières habitudes se mettent en place (réactions circulaires primaires : acte répétitif)

4 mois à 8 mois : c’est le stade des réactions circulaires secondaires (actes répétitifs mais avec une intention)

8 mois à 12 mois : stade de la coordination des schèmes secondaires entre eux, et leur application à de nouvelles situations (assimilation)

12 à 18 mois : les réactions circulaires tertiaires (modification d’une action) permettent à l’enfant de découvrir des moyens nouveaux par expérimentation à accommodation

18 à 2 ans : l’enfant est capable de combiner mentalement des schèmes par inventer de nouveaux moyens d’agir. Ne passe plus obligatoirement par l’expérience à début de la pensée symbolique.

On peut synthétiser cette période :

Au début de la période, l’enfant est dans une position égocentrique (il est sa référence pour comprendre le monde)

Progressivement, il va se décentrer et se considérer comme objet au milieu des objets du monde. Il va acquérir les notions de temps, d’espace, de cause ainsi que la permanence de l’objet

La fin de la période est marquée par l’accès à la fonction symbolique. Il est capable de se représenter des objets et des situations non directement perceptibles en utilisant des symboles (dessins)

Stade de l’intelligence préopératoire (2 à 7ans)

Développement de la fonction symbolique et de la faculté de représentation. L’intelligence ne s’appuie plus uniquement sur le mouvement et la perception, mais sur un ensemble de concepts. Capacité d’évoquer des objets absents physiquement.

L’imitation différée : c’est l’imitation après la disparition du modèle, c’est-à-dire seulement – une trace mnésique pour support

Le jeu symbolique : c’est l’articulation de représentations dans une mise en scène imaginaire. Le jeu a une fonction fondamentale de digestion, d’appropriation des expériences vécues

Le dessin : c’est la mise en forme d’une image mentale, souvent modifiée par l’imagination. L’image mentale est une représentation intériorisée

Le langage : c’est cette acquisition fondamentale, le langage, support principale de la pensée, qui va permettre à l’enfant de se dégager de l’action.

  • Compréhension du monde : l’enfant n’est toujours pas capable de se décentrer de son point de vue (égocentrique intellectuel). Sa pensée est prélogique et intuitive. A partir de 4ans, il expliquera ce qui n’est pas explicable par référence à lui-même, par la magie ou l’animisme.

Stade de l’intelligence opératoire (7 ans)

Période qui va de 7 à 12 ans et permet à l’enfant de passer de l’intuition à l’opération et d’accéder à une pensée logique ainsi qu’à la capacité de se décentrer pour prendre en compte et coordonner plusieurs points de vue.

Etablit des relations objectives, parvient à exécuter des opérations concrètes simples (compter, classer, sérier), puis vers 9ans, opérations concrètes complexes incluant le temps, l’espace…

  • La réversibilité est une notion importante : elle consiste à annuler, mentalement, une transformation produite et à revenir à l’état antérieur. Nécessite une puissante activité de représentation. La conservation est aussi une compétence représentationnelle importante. (Expérience à 11ans : compréhension du volume d’eau).

Stade de l’intelligence formelle (12 à 16ans)

Correspond à la période de l’adolescence. C’est le stade des opérations logiques abstraites, du raisonnement hypothéticodéductif. Capacité à raisonner sans support concret, c’est-à-dire combinant des représentations. Peut donc concevoir ce qu’il ne peut percevoir.

Point à retenir :

  • Notion d’intelligence comme forme d’adaptation.
  • Notion d’équilibration (comprendre travail assimilation et accommodation)
  • Différents stades du développement intellectuel

 

 

Catégories
Non classé SEMESTRE 1 Unité d’enseignement 1.1. S1 : Psychologie-Sociologie-Anthropologie

DEVELOPPEMENT PSYCHOAFFECTIF DU POINT DE VUE PSYCHANALYSE

Avant la naissance

Ce n’est pas un stade proprement parlé car l’enfant n’est pas là. Toutefois il est présent dans l’imaginaire familial. Et quoi qu’il arrive, l’enfant qui est là, une fois né, est toujours différent de celui qui était imaginé et ce décalage participe déjà de l’avenir de l’enfant.

Stade oral (0- 1 an)

Moment fondamental dans la vie du sujet humain à stade de distinction entre le soi et le non-soi.

Oralité : la bouche n’est pas le seul espace de contact entre le bébé et le monde extérieur mais c’est le principal à ce stade à Rapport à la mère (sein ou substitut). Les autres sens comptent aussi bien sûr, mais la bouche reste le point de contact privilégié

  • Nourrissage = apaisement des tensions
  • L’acte de nourrir l’enfant est le prototype des relations intersubjectives

Relation objectale à le bébé est indifférencié (incapacité à différencier le soi et non-soi). Seule véritable possibilité pour le bébé : ressentir (pas encore de psychisme, appareil neuromotteur non mature ; ne peut donc agir efficacement sur l’environnement). Il n’a que le plaisir (chaleur, calme, satiété) ou déplaisir (faim, froid, douleur), c’est-à-dire des sensations.

Construction de l’appareil à penser par la différenciation du soi/non-soi. L’interaction avec la mère qui réagit aux manifestement sensorielles de l’enfant, va permettre au nourrisson de transformer ces éléments primaires en contenus psychiques pensables, appelés alors éléments secondaires

Processus d’identification, synchronie, empathie.

Processus d’intégration : les 3 organisateurs psychiques. L’apport de René Spitz (1997 – 1974, Etats-Unis)

  • Premier organisateur

A 3 mois, le nourrisson vit dans un monde morcelé. Le visage de la mère est le premier percept le plus reconnu par le bébé (associé au nourrissement). Commence à discriminer certains stimuli important pour lui (sourit à sa mère)

  • Deuxième organisateur

Apparaît à 8 mois : réaction d’angoisse à l’approche d’un inconnu ou en l’absence de la mère. L’enfant reconnaît des objets totaux (en dehors de lui) et s’appréhende aussi comme individu.

  • Troisième organisateur

Vers 15 mois (entre 12 et 18 mois) : apparition du « non » exprimé vocalement ou par des gestes. L’enfant se perçoit comme sujet possédant un désir propre, opposable au désir de l’autre.

Stade anal (1 – 2 ans)

C’est la maitrise de l’environnement qui se joue à cette étape. Accès à la marche et au langage donc à une certaine forme d’autonomie. Les matières fécales sont une monnaie d’échange et lui donne un moyen de pression sur son environnement.

Relation objectale : fait l’expérience de l’ambivalence : devra choisir entre deux plaisirs : expulser ou garder et entre deux actes relationnels : punir ou récompenser à maitrise de soi et de l’environnement. Le stade est un moment difficile pour l’enfant comme pour son entourage à cause de l’opposition qu’il manifeste. C’est pourtant l’époque où les interdits parentaux doivent commencer à s’imposer.

Analité : période où se joue l’acquisition de la propreté, mais c’est aussi l’accès à différentes problématiques psychiques.

C’est :

  • L’accès à l’ambivalence : faire et se faire plaisir ou pas
  • La maitrise sur soi : garder et expulser à volonté
  • L’emprise sur l’autre : offrir ou punir
  • La consolidation des frontières entre soi et non-soi
  • L’introduction à la dynamique sadomasochiste : se faire plaisir en se faisant mal (rétention des excréments) et en faisant mal à l’autre (privation)
  • L’opposition à l’autre

Stade phallique (2 – 3 ans)

Période d’affirmation de soi, de la prise de conscience de la différence des sexes. Cette prise de conscience est source d’angoisse, mais aussi à la base de l’identité sexuée.

Phallus : Ce stade est celui de la différenciation sexuelle qui va se manifester par divers comportements sexualisés : masturbation, exhibition, voyeurisme. L’interdiction de ces comportements par les adultes forcera le refoulement des fantasmes qui y sont liés.

C’est aussi l’époque où l’enfant laisse s’exprimer sa curiosité intellectuelle : il a besoin de savoir er questionne en permanence. Il annonce le complexe d’Œdipe.

La relation d’objet reste duelle, l’enfant ne considérant qu’un partenaire à la fois.

Complexe d’Œdipe (3 – 6 ans)

Stade signant le primat de la zone génitale, le dépassement de l’autoérotisme et l’entrée du sujet dans le groupe social. Introduction du tiers dans la relation à accession au monde socialisé. Attirance pour le parent du sexe opposé et sentiments de rivalité pour le parent du même sexe.

Etape fondamentale dans la construction de l’identité de l’enfant. Fondation de l’identité sexuée et intériorisation des interdits parentaux et donc des interdits sociaux. Intériorisation du caractère limitatif et incontournable de la loi (le Surmoi). Chez la petite fille, entraine un changement de l’objet d’amour (fin de l’attachement exclusif à la mère). Chez le garçon, considération du père et de la mère dans une relation triangulaire, qui change leur rapport avec eux (identification au père) à ambivalence car également rivalité

Relation d’objet à triangulation dans les relations humaines. Inscription dans un groupe social (sort de la dualité). Se ressent même quand ce tiers n’est plus là car l’absent en question appartient au groupe social auquel l’enfant est rattaché et les lois qui lui sont rattachées.

Surmoi : intériorisation des interdits et ses lois. Entrée dans le genre particulier (féminin ou masculin).

Période de latence (6 – 12 ans)

Période non conflictuelle permettant d’élargir le champ relationnel en direction de l’école et des amis. La vie affective, jusqu’ici au premier plan, cède la place à l’investissement intellectuel et aux apprentissages. Période qui représente une pause dans le développement psychoaffectif de l’enfant. C’est cette pause qui permet le déploiement intellectuel et l’intégration des règles du groupe grâce à une socialisation élargie.

Puberté et adolescence (stade génital)

Réinstalle les affects au premier plan. Moment de crise et de rupture de l’équilibre interne du jeune, comme de son milieu familial. Puberté : marquée par des modifications corporelles importantes, conséquences des modifications hormonales. Ces modifications corporelles vont de pair avec un réveil des affects et donc une crise identitaire.

Relation objectale à perturbée, chaotique, conflictuelle, en particulier avec l’adulte (car prise de conscience que ses parents sont imparfaits, et donc leurs en veulent de ne pas l’être).  Sur le plan cognitif, pour Piaget, l’adolescent accède à la pensée formelle ou logicomathématique. L’abstraction est possible. C’est d’ailleurs l’époque des questionnements sur soi, sur l’homme, sur la famille, la société…

On peut considérer que l’identification de la personne, le processus pour créer son identité est basée sur l’empathie. Celle-ci permet d’intégrer de façon durable les qualités des proches de son entourage. Le processus d’intégration, lui permet d’intégrer progressivement des expériences qui vont amener à la différenciation et à la reconnaissance d’autrui.